Jordy le Bruchec (1988)
A première vue d'une oeuvre de Jordy le Bruchec, on appréhende le mélange des genres, le contraste des couleurs et la variation des lumières. On peut évidemment être instantanément séduit par cette imagerie abstraite, forte et surprenante.
On peut aussi se retrouver un peu perdu dans une représentation globale où nos repères de discernement n'ont pas prise. On sent bien pourtant qu'il y a quelque chose. On sent bien que sous cette surface lissse et plane, cela peut s'animer, cela peut grouiller mais on est face à un territoire inconnu dont on ne connait pas les codes. C'est normal car il n'y en a point. Pas plus que d'histoires racontées ni même de haut et de bas dans l'oeuvre de Jordy.
Jordy nous rend explorateurs et il suffit d'accepter de se mettre un petit peu en danger en se rapprochant un peu plus près du tableau pour rentrer dans son univers par de multiples portes que sont les détails. Il faudra voyager sans programme établi, sans chemins balisés, sans souci de cohérence juste guidé par la liberté du pinceau de Jordy au service de sa création débridée.
Science fiction, BD, écriture automatique tendance "doodle", accumuilation, on est stupéfié par un monde abyssal mais aussi cosmique, peuplé de reconnaissances végétales, animales, mécaniques, liées par l'imaginaire de celui qui regarde et qui ne cesse de se raccrocher et de se perdre. C'est foisonnant, entremêlé et léché.
Martin Bez
Lausanne Art Fair 29 septembre au 02 octobre 2022
Art Montpellier 17 au 20 novembre 2023
Luxembourg ArtFair du 20 au 23 avril 2023
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